Un patrimoine historique
• Le Donjon
Au XIème siècle, il existait déjà un donjon à Pons. Celui-ci fut rasé en 1179 par le duc d’Aquitaine Richard (futur roi d’Angleterre sous le nom de Richard Cœur de Lion) suite à une révolte de ses vassaux saintongeais. Le donjon fut reconstruit par Geoffroy III, seigneur de Pons et achevé en 1187.
Seul vestige de l’importante forteresse médiévale détruite après 1621, le donjon impressionne toujours : typique des grands donjons romans de l’Ouest, celui de Pons haut de 30m est l’un des plus grands et des mieux conservés. Ses contreforts plats et étroits ont un rôle de soutènement secondaire, mais associés à des murs épais de plus de 4m (face nord) ils permirent une élévation aussi audacieuse.
Du haut de ses 30m et après avoir gravi les 136 marches qui mènent au chemin de ronde, il offre aux visiteurs une vue imprenable sur la cité médiévale et la vallée de la Seugne.
• VISITES : Renseignements au Bureau d’Information du Tourisme de Pons – 05 17 24 03 47
Tarifs : 3,80€ par adulte – 1,20€ par enfant – Tarif réduit : 2,80€ (étudiant, demandeur d’emploi…) – Gratuit pour les moins de 6 ans – Tarif groupe : 2,80€ par personne
• Le Château
Situé dans la ville haute, le château s’inscrit dans un ensemble fortifié emblématique de la cité. Construit au XIIème siècle, traversant la guerre de Cent ans et les guerres de Religion, il fut détruit et remanié à plusieurs reprises. Aujourd’hui, l’ancienne forteresse se présente comme une vaste esplanade aménagée en jardin public. La base des remparts offre une promenade surplombant la vallée de la Seugne, accessible par un escalier monumental. L’ensemble du site est dominé à l’Ouest par la majestueuse tour maîtresse du donjon. À l’Est, la chapelle Saint-Gilles et son porche médiéval correspondent à l’entrée primitive de la forteresse. Au Sud, le château a été reconstruit par la famille d’Albret au XVIIème siècle. Supporté côté falaise par quatre grandes arches, le corps de logis flanqué de deux tourelles conserve de cette époque un précieux décor peint.
Une restauration nécessaire :
Implantée sur un éperon rocheux, Pons bénéficie d’un héritage historique riche qui a façonné son architecture et sa structure urbaine. A l’ombre du donjon, le château a subi les dégâts du temps. Une étude a mis en évidence le mauvais état général des toitures et des élévations extérieures. La situation du château, accroché à la falaise, rend délicate la conduite des travaux qui s’échelonneront sur plusieurs tranches. La plus urgente concerne la restauration des deux tourelles et de la terrasse Sud située au-dessus des arches. Le corps de logis fera l’objet d’une seconde tranche, avant le traitement des intérieurs et leur réhabilitation en espace culturel. Vous pouvez devenir acteur de ce projet de sauvegarde et de valorisation du patrimoine en faisant un don.
• L’Hôpital des Pèlerins
Le vrai nom du site est «Hôpital Neuf» en référence au «vieil Hôpital Saint Nicolas» situé dans le centre de la cité médiévale.
Il fut construit au cours du XIIème siècle et agrandi au XIIIème siècle. Il est l’ultime témoin de ces ensembles hospitaliers médiévaux qui hébergeaient les pauvres et les malades de la ville. Il était aussi un lieu de repos offert aux voyageurs désargentés parmi lesquels les pèlerins en route vers St Jacques de Compostelle. Ce lieu de visite possède également un Jardin médicinal d’inspiration médiévale. Sur plus de 3000m² découvrez les plantes qui soignent, aromatiques, utiles, les légumes oubliés et offrez-vous un instant de repos près de la fontaine de l’anguille magique dont on vous contera la légende.
Ce site fut inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Saint Jacques en France en 1998.
• VISITES : Tous les jours de l’été de 10h à 12h et de 14h à 18h – Renseignements au Bureau d’Information du Tourisme de Pons – 05 17 24 03 47
• Le Musée Archéologique
Installé au sein de l’Hôpital des Pèlerins, le musée archéologique vous accueille pour un voyage… Voyagez dans le passé à la découverte de «l’Homme de Pons» dont l’histoire remonte à des temps très anciens. Des pièces exceptionnelles sont exposées du paléolithique inférieur (- 300 000 av J-C) jusqu’à nos jours en passant par les périodes celtique, gallo-romaine, médiévale et moderne. Plusieurs éléments d’anciens bâtiments pontois disparus provenant du musée lapidaire complètent l’ensemble.
• VISITES : Renseignements au Bureau d’Information du Tourisme de Pons – 05 17 24 03 47
• L’église Saint-Vivien
Bien que des collatéraux surmontés de clochetons aient été ajoutés au XIIIème siècle, St-Vivien conserve tous les caractères du style roman saintongeais : deux cordons divisent sa façade en registres horizontaux, deux portails aveugles encadrent le portail central à cinq voussures. Ornée de la tryptique arcature aveugle de baies géminées que vous verrez sur d’autres édifices de la région, celle-ci fut interrompue par l’ouverture d’une baie gothique au XVIème siècle. Son originalité réside en quatre demi-colonnes qui divisent verticalement la façade, disposition rare en Saintonge.
• Le grand escalier Marie d’Albret
C’est César Phébus d’Albret qui décide de construire cet escalier monumental de 3,60 m de large, véritable prouesse architectonique, destiné à rejoindre les jardins et vergers plus aisément.
Il est conçu de façon telle que la montée comme la descente des 142 marches soit digne d’une véritable promenade, et ce grâce à la répartition ingénieuse de ses paliers.
L’architecte a dû composer avec les contraintes topographiques : ainsi les premières volées en descendant sont encastrées dans le rocher, puis posées en encorbellement ; enfin, les deux suivantes reposent sur une voûte.
• Le jardin public
C’était la basse-cour du château médiéval. Débarassée de ses attibuts militaires depuis 1621, elle va être nivelée au XVIIème siècle par le seigneur César Phébus d’Albret et recevoir en 1665 un jardin à la française inspiré de Le Nôtre. Le jardin que vous découvrez aujourd’hui est le résultat d’un remaniement paysagé remplaçant celui de 1885 et ne doit donc rien au célèbre architecte.
César Phébus passant la plupart de son temps en représentation à la cour de Versailles où le retient sa charge, n’a probablement suivi les travaux que de loin et ceci expliquerait le parti architectural plutôt modeste de sa résidence qu’il n’occupera qu’exceptionnellement.
A l’origine, le manoir formait un seul et unique corps de logis avec l’actuelle bibliothèque. C’est grâce aux plans de Claude MASSE, géographe du roi que l’on connaît l’état du château en 1714. La partie manquante entre les deux bâtiments, et qui sert de nos jours de placette, fut détruite par un incendie.