Les Spécialités Pontoises
• Les Biscuits
La première biscuiterie de Maison Colibri fut fondée à Pons en 1896 et portait le nom de «Sire de Pons». Les madeleines y étaient fabriquées à la main afin de perpétuer le souvenir des massepains d’antan et étaient ensuite commercialisées à la sortie de la gare dans des petites carrioles aux couleurs de la biscuiterie.
Une nouvelle biscuiterie « Petit Colibri » est créée en 1922 par Daniel Faure qui était alors boulanger. Fasciné par le petit oiseau, il voulait créer des pâtisseries aussi légères que le Colibri. Sa biscuiterie va rencontrer un grand succès et assurer l’essor de la biscuiterie industrielle dans la ville de Pons qui deviendra la « Cité des Biscuits ». Petit Colibri absorbera plus tard les autres biscuiteries et notamment « Sire de Pons».
En 1973, Colibri invente ce qui assurera sa notoriété : la madeleine coque chocolat, grâce à une technologie unique qui permet d’allier le moelleux de la madeleine et le croquant d’une coque chocolat moulée à la main.
Aujourd’hui, l’entreprise a renoué avec son histoire et la madeleine coque chocolat est plus que jamais un produit phare.
• Le Pineau des Charentes
La culture de la vigne est présente dans Pons et sa région depuis l’époque romaine. Depuis, les vignerons respectent les mêmes traditions et savoir-faire pour élaborer ce vin de liqueur unique et de grande qualité qu’est le Pineau.
Si l’origine précise du Pineau des Charentes reste quelque peu incertaine, il est dit, selon la légende qu’il serait le fruit du hasard. En 1589, alors qu’Henri IV accédait au trône de France, un vigneron aurait ainsi versé par mégarde des moûts de raisin dans une barrique contenant de l’eau-de-vie de Cognac. Ce n’est que bien des années plus tard qu’il découvrit ce vin limpide et ensoleillé.
D’abord réservé à un usage familial – il est le vin des mariages et des événements familiaux – sa consommation s’étend en région, puis il devient un vin reconnu au niveau national.
Ce n’est qu’à partir de 1920 que le Pineau est commercialisé; En 1935 il obtient le statut de vin de liqueur d’Appellation d’Origine, puis le 12 octobre 1945 le Pineau des Charentes devient Appellation d’Origine Contrôlée. Aujourd’hui, sa notoriété dépasse les frontières de l’Hexagone pour s’exporter à l’international : 75% de la production du pineau des Charentes est consommée en France ; la Belgique en est le premier importateur, suivie du Canada.
Le rendement final du pineau des Charentes par hectare de vigne nécessaire à son élaboration est de 27 hectolitres. Sa fabrication est autorisée uniquement pour les bouilleurs de cru individuels ou les coopératives de producteurs, avec les produits de leur récolte, dans le respect des usages locaux.
Son degré alcoolique est compris entre 16 et 22°, mais généralement nous le trouvons à 17°.
Afin que ce mariage soit parfaitement équilibré, onctueux et agréable à boire un minimum de vieillissement est requis et obligatoire avant toute commercialisation.
• Le Cognac
Au XVIIème siècle, pour faire face à la mévente des vins de la région et aux problèmes de transport, les vignerons charentais eurent l’idée de « brûler » leurs vins, c’est à dire de les distiller. Les clients hollandais qui venaient s’approvisionner en sel dans la région appelèrent ce produit « Brandewijn » (vin brûlé) qui donna le nom Brandy en anglais.
Le Cognac est une eau de vie de vin produite dans la région des Charentes. Il est issu de l’assemblage d’une double-distillation de vins blancs, le tout vieillit en fût de chêne de la forêt du Tronçais ou du Limousin.
Le 1er mai 1909, la zone géographique de production est délimitée.
Dès 1936, le Cognac est reconnu comme Appellation d’Origine Contrôlée. En 1938, les appellations régionales (les crus) sont délimitées.
Historiquement produit d’exportation, le Cognac est encore expédié vers les pays étrangers pour plus de 90%.
Produit de luxe par excellence, le Cognac est aujourd’hui expédié vers près de 160 pays. De l’Extrême-Orient au continent américain en passant par l’Europe, il est synonyme d’une eau-de-vie de très grande qualité, symbole de la France et de son « Art de Vivre ».
Le Cognac se déguste à température ambiante.
• Le brûlot charentais
Un brûlot charentais est un café, froid au départ, réchauffé et flambé au cognac directement dans la soucoupe.
La coutume vient de l’habitude de boire en France une boisson chaude le soir, avec de l’alcool flambé en surface. Ce sont les viticulteurs qui ont découvert que cette méthode permettait en outre d’éviter le gaspillage du café froid, quand cette boisson était encore un luxe des jours de fête. Un employé a eu l’idée de réchauffer son café en allumant dans sa soucoupe une dose de cette eau-de-vie ordinaire dont les patrons avaient coutume de céder quelques bonbonnes pour leur donner du courage. Il a ainsi créer ce cocktail parfumé. La tradition est encore maintenue localement, sous réserve de disposer de solides tasses en grès pour résister à la température engendrée par cette méthode de réchauffage.
• Le Millas
Le millas est représenté par une grande quantité de termes, qui sont fonction à la fois des recettes et des terroirs. « Millas » vient de millet, graine utilisée pour la farine.
La fabrication de millas est attestée chez les Gaulois.
Cette bouillie était au Moyen Âge préparée avec du mil ou du millet. Destinée à cette époque à une population pauvre, on en donnait aussi aux chiens de chasse.
Depuis l’introduction du maïs en Europe, le millas est désormais préparé avec de la farine de maïs.
Le millas est fait uniquement de farine de maïs cuite dans de l’eau : la bouillie épaisse obtenue est étalée, mise à refroidir et coupée en carrés. Le millas ainsi préparé peut être frit à la poêle, salé ou sucré.
• La galette charentaise
La galette charentaise est un gâteau traditionnel de la Saintonge. C’est un gâteau de fête, autrefois réservé aux grandes occasions. Dorée et décorée, elle trône sur les tables de fêtes depuis plusieurs siècles: mariages, communions et fêtes de village… Elle est confectionnée avec de la farine, des œufs, du beurre et du sucre, et est aromatisée à l’aide d’une plante, l’angélique.
• Les Pines des Rameaux
Les pines sont des gâteaux, parfumés à la fleur d’oranger ou au cognac et parfois recouvertes de crème Chantilly. Cette pâtisserie serait un symbole de renouveau, car confectionnée au début du Printemps, qui est synonyme d’éclosion, de renouvellement et de fertilité. La signification de ce gâteau viendrait d’un ancien culte païen, lié à l’adoration du symbole de la fécondité.
• La Cornuelle de Carême
La cornuelle est un biscuit rustique, plat et triangulaire. Faite de pâte sablée badigeonnée de jaune d’œuf avant la cuisson, elle est trouée en son centre et parsemée de petits grains d’anis rouges et blancs. La tradition veut qu’on y glisse un brin de buis bénit et qu’on la déguste après la messe. Cette pâtisserie se décline aussi en pâte feuilletée, avec fraise, chantilly ou crème légère.
Sensuelle, la cornuelle est symbole de fécondité, survivance d’anciens rites agraires.